Ce n’est qu’un enfant,
Habitué au rouge des océans,
Au noir des villages et au gris de l’air,
Jamais il n’a vu la beauté de la Terre.
Ce n’est qu’un enfant,
Mais il a dû grandir très rapidement.
Son territoire, peu à peu, est détruit,
Depuis 1948, des inconnus l’ont envahi.
N’est-ce pas qu’un enfant?
Pourquoi donc doit-il vivre de cette façon ?
Ne pas avoir une voix dans les médias,
Ne pas pouvoir faire part des souffrances infligées depuis la Nakba.
Mais c’est tout de même un enfant,
Ayant devant lui possibilités et aspirations.
Toutefois, il ne pense qu’aux menaces et aux fusils,
N’ayant d’autre choix que de se sauver pour sa vie.
Pourtant, c’est un enfant.
Pourquoi a-t-il connu le bruit des tirs et des explosions ?
Sa douleur est insignifiante aux yeux des journalistes.
Qu’importe! L’enfant est un terroriste.
Il ne faut pas oublier que c’est un enfant,
Vulnérable face aux affrontements violents,
Il a peur, il veut se cacher, il te regarde, il te tend la main.
Tu refuses de l’aider, c’est un Palestinien.
Sais-tu que c’est un enfant ? Il n’a rien fait de mal.
Mais il est une cible du génocide, destinée à une fin fatale.
Plusieurs innocents disent adieu à cette vie,
Car Israël veut s’emparer d’une terre qui n’est pas à lui.
Hélas, c’est un enfant,
Souhaitant de vivre normalement.
Sans des corps démembrés et des maisons brûlées,
Mais il n’a nulle part où aller.
Silence de ténèbres, silence de nuits,
Tu délaisse l’enfant; les médias disent que c’est sa faute,
Silence de ténèbres, silence de nuits,
Un coup de feu retentit et explose ses côtes.
Pas un autre bruit de feu ou de bombes,
L’enfant s’arrête, l’enfant tombe.
Pas un autre bruit de sanglot ou de pleur,
L’enfant ne bouge plus, l’enfant meurt.
Ce n’était qu’un enfant,
Maintenant c’est un cadavre délaissé dans les ruines.
Ce n’était qu’un enfant,
Où son corps résidera pour toujours en Palestine.